DRIFT : LE DEBUT DE LA SAISON AU VAL D’ARGENTON

: Vice-Champion en 2023 le Bigourdan Kévin Jozou se classe 5^e

Le Championnat de France de Drift FFSA a fait sa rentrée 2024 sur le Circuit international de Karting du Val d’Argenton dans les Deux-Sèvres (79), marquant la reprise des hostilités en piste et ce grand spectacle tant attendu par l’ensemble de la communauté des fans de drift. Un circuit qui s’inscrit dans la durée et fait office de manche d’ouverture de la saison, un tracé de 470 m avec 7 clips très techniques, ce qui plaît énormément aux pilotes.

Spectacle son & lumière pour le Val d’Argenton : pour cette nouvelle saison 2024 du Championnat de France de Drift FFSA, d’anciens visages de pilotes bien connus des amateurs de la discipline sont de retour et prêt à en découdre, de nouvelles montures sont proposées par d’autres pilotes, mais ce ne sont pas les seules nouveautés. Car, le clou du spectacle de cette manche d’ouverture est la finale du Top 16 Élite disputée en nocturne. En plus de la douce mélodie des blocs moteur qui s’expriment sous les capots des différentes voitures, les pilotes se disputeront la victoire sous les lumières artificielles ! On avait auparavant le son, il nous manquait la lumière, l’animation en piste est désormais complète.
Pour mettre en avant le talent de tous les pilotes, les catégories Pro et Élite sont désormais scindées et chacune dispose de sa propre phase finale. Ainsi, il y aura pour la saison 2024, sur chaque manche du calendrier, deux phases finales où un pilote sera désigné vainqueur de sa catégorie, en Pro et en Élite. Par ailleurs, la FFSA reconnaît aussi ce titre nouvellement décidé pour le meilleur pilote en catégorie Pro.
L’attente hivernale a été largement comblée pour les nombreux spectateurs présents dans les tribunes, on dénombre 15 000 personnes pour cette première de l’année. Il en va de même pour ceux toujours au rendez-vous derrière leur écran pour suivre ces manches si disputées et aux batailles indécises en piste. Le succès du Championnat de France de Drift FFSA ne se dément pas et continue de progresser chaque saison, que ce soit sur la fréquentation des circuits ou sur le digital et les réseaux sociaux. Chaque manche est une invitation pour les familles, car il y a de l’animation en continu tout au long du week-end, sur la piste et aux abords, avec les activités proposées dans le paddock, le karting drift, les baptêmes, le simulateur de drift ou encore les soirées organisées avec un DJ Set. La communauté de fans de drift en France se distingue par son engagement et sa réactivité, confirmant sa place de leader parmi les sports mécaniques dans l’Hexagone.

Les pilotes en catégorie Loisirs ont donné le ton : les choses sérieuses ont débuté avec les pilotes de la catégorie Loisirs dont certains seront les pilotes qui domineront les catégories Pro et Élite dans un avenir proche. Il n’y a pas d’affrontement direct entre les concurrents dans cette catégorie, cela n’empêche pas d’avoir du très beau drift. En effet, c’est déjà bien maîtrisé et cela participe ainsi au bonheur des fans. Une belle entrée en matière qui permet d’observer les trajectoires idéales, et les changements de cap toujours aussi vifs et spectaculaires. Dans cet exercice, c’est Bryan Roman au volant de sa BMW E36 qui va s’illustrer et s’imposer devant Julien Junker qui dompte correctement sa Nissan S13. Il devance Sonny Marien et sa BMW E36 qui s’est fait plaisir avec une glisse bien emmenée. On pourra aussi noter les beaux coups de volant de Jérémy Lepetit avec sa BMW E92 bleue qui ne passe pas inaperçue, Nuno Costa et sa très belle Nissan 350Z, quant à Johan Duchaussoy il a montré de beaux engagements à bord de sa BMW Série 1M, ce qui ne fut pas pour déplaire au public. Il y avait aussi deux pilotes féminines, avec une très belle quatrième place de la part de Gaëlle Mayet et sa Nissan S13, Nina Lingsch n’a pas démérité non plus à bord de sa BMW E36 Compact.

Anthony Bronzino inaugure la victoire en catégorie Pro : la séance qualificative est déjà un exercice difficile où il faut produire son meilleur pilotage. Le but est de réaliser les plus beaux passages techniques et rapides et inscrire un maximum de points pour avoir une chance d’aller disputer les battles. A ce jeu-là, Séverin Stoeckli va hisser sa Nissan S14 en pole position devant John Tena et Dylan Kaynak. Ces trois-là envoient un premier message à leurs adversaires, qui devront se surpasser pour déjouer cette hiérarchie dessinée à l’issue des qualifications.
Du spectacle, les pilotes de la catégorie Pro vont en offrir au public. Les duels sont épiques et dans le Top 8, personne n’est prêt à laisser passer sa chance. Thomas Fouillade fera son maximum avec sa BMW E46 pour résister à Séverin Stoeckli et sa Nissan S14 qui obtient finalement son ticket pour le Top 4, il en sera de même pour Éric Girard irrésistible au volant de sa BMW E46 M3 qui se défait de Vincent Fereira. Xavier Diebold espérait remporter son duel mais Anthony Bronzino s’est trouvé en travers de son chemin, et dans une confrontation japonaise de Nissan, William Pesle qualifie sa S13 pour le tour suivant au détriment de David Meunier.
Les deux duels restant pour décider des affiches finales vont affronter Séverin Stoeckli à Éric Girard puis Anthony Bronzino face à William Pesle. La première battle ne parvient pas à départager les pilotes, les juges ordonnent donc un One More Time (un run supplémentaire), alors que Anthony Bronzino déroule son plus beau drift pour venir à bout de William Pesle. Dans le match retour entre Girard et Stoeckli, c’est ce dernier qui obtient sa place pour la finale.
Dans la petite finale, Éric Girard en tant que leader fait la différence avec William Pesle, et le verdict du duel tourne à son avantage. Et pour la finale, Séverin Stoeckli fait le show, un peu trop même jusqu’à commettre une erreur dans son run de leader, il part en tête-à-queue. Il tente de se rattraper en effectuant une manche retour en tant que suiveur en étant très proche d’Antony Bronzino, le public en redemande, tellement c’est intense et beau à voir, mais le résultat tombe, c’est une victoire pour Anthony Bronzino pour cette première distinction décernée en catégorie Pro. Il monte donc sur la plus haute marche du podium, devant Séverin Stoeckli qui est deuxième, Éric Girard se classe troisième.

Jason Banet étincelant en Élite pour cette première en nocturne : le public a eu raison de faire le déplacement sur cette manche du Val d’Argenton, une diversité des voitures en piste qui a mis en joie les amoureux des belles mécaniques. Outre la traditionnelle armada des BMW de toutes générations et les japonaises représentées par les Nissan Silvia, une très belle et rare Skyline R32 est inscrite, la Toyota GT ou son clone Subaru BRZ font partie des favorites du public. Mais il y a aussi des américaines qui sont de la partie avec une Camaro aux mains de Raphaël Zanato ou encore Axel François qui s’est fait plaisir en optant pour une Corvette, du célèbre pilote japonais Daigo Saito. Et c’est justement la Corvette qui remporte les suffrages des juges avec les meilleures notes, Axel François décroche donc cette première pole position de la saison. Derrière lui, Kevin Jozou se place en outsider, de même que le Portugais Ramán Kandratsenka au volant de sa BMW M2. Ramán Kandratsenka qui a une particularité sur sa BMW, son volant est celui d’une GT3 au format rectangulaire et non avec une jante de volant ronde comme tous les autres pilotes. Cela lui permet de ne jamais lâcher le volant, mais l’oblige à avoir son propre style de pilotage, cela lui réussit plutôt bien au vu de son classement. Jocelyn Janin, toujours aussi généreux dans sa glisse a fait lever le public dans les tribunes, il se classe quatrième devant Anthony Rocci et sa vaillante BMW E30. En revanche, le champion en titre, Jason Banet n’est que quatorzième à l’issue de ces qualifications, il n’a pas réussi à tout mettre en place comme il le souhaitait. Après l’établissement du Top 32, les spectateurs attendaient de pied ferme la nouveauté annoncée de cette manche inaugurale de la saison 2024, le Top 16 de la catégorie Élite en nocturne. Et les pilotes vont leur donner raison d’avoir été si patients, car le spectacle fut exceptionnel. Les organisateurs avaient aménagé le circuit pour l’occasion, avec l’installation de projecteurs pour éclairer les points-clés du tracé avec les clips obligatoires pour les leaders, mais également une série de lance-flammes qui se sont activés au passage des voitures. Un superbe spectacle de son & lumière, le tout agrémenté par les lumières des flashs des smartphones du public, difficile de produire une meilleure ambiance.
La belle Corvette d’Axel François ne sera finalement pas de la partie des battles, un ennui mécanique l’empêche de continuer ce meeting. Le Top 16 débute en début de soirée, les pilotes ont allumé leurs phares et rapidement la nuit va s’accentuer au fil des minutes. Michaël Lahais s’est présenté avec une très belle Nissan S14 pourvue d’un kit Rocket Bunny mais se fait éliminer face à Jaime Fourel qui évolue à bord d’une BMW M2. Laurent Nikitin sort vainqueur d’un autre duel entre Nissan, sa S15 l’envoie au round suivant face à Callin Ciortan. Une très belle battle s’annonce entre Steve Leiber qui a assuré le show ce week-end et remporte sa confrontation face à Jocelyn Janin qui fut un peu décroché en tant que suiveur. Jérôme Lapelosa a aussi enjoué le public avec son break BMW E30 qui ne laisse personne indifférent tout comme ses prises d’angles dans les virages, ce sera un peu court face à la maîtrise d’Anthony Rocci, mais les deux runs ont été absolument incroyables. Un autre face-à-face va donner des frissons au public, Geoffrey Jouan dans sa BMW E46 contre Jason Banet et sa Subaru BRZ. Dans le premier run, Jouan est très généreux au point de toucher la Subaru, son parechoc en fera les frais et ira se loger sous ses roues, dans le match retour c’est Banet qui se permet de venir taquiner la portière de la BMW, mais il sort vainqueur de ce duel. André Silva est assis dans une BMW 1M du Banet Sport, il n’affrontera que sur un seul round Frédéric Adam car ce dernier a été victime d’une crevaison, le règlement l’empêche de changer sa roue. André Silva offrira un dernier passage en solo avec de l’engagement et un beau panache de fumée.
Dans le Top 8, disputé intégralement sous les lumières artificielles, Jaime Fourel se défait de Laurent Nikitin qui a fait un très beau parcours jusqu’à présent. L’affrontement entre Steve Leiber et Anthony Rocci ira au contact. Rocci percuter le leader Leiber, ce qui le déstabilisera au point de couper sa glisse, les deux termineront dans l’herbe, mais Steve Leiber sort vainqueur de ce duel. Une autre battle se dessine, deux voitures du Banet Sport, la BMW 1M d’André Silva et la Subaru BRZ de Jason Banet. Silva fait une erreur avec un re-grip dans le premier run, alors que les juges scrutent le replay à plusieurs reprises concernant le cas de Jason Banet dans le deuxième passage, on pouvait craindre un clip dépassé au-delà des limites de piste, mais il n’en est rien. Jason Banet décroche sa place pour la phase suivante. Si la promesse était faite d’un spectacle son & lumière, alors Mathias Locatelli va tenir les engagements du championnat, car sur le deuxième run face à Kevin Jozou, sa roue arrière droite sera en feu. C’est impressionnant, mais rapidement éteint et Locatelli a son sésame pour le tour suivant. Dans le carré final, Jaime Fourel obtient sa place pour la finale, il y retrouvera Jason Banet. La petite finale tournera à l’avantage de Mathias Locatelli face à Steve Leiber, alors que le duel final, les deux derniers runs de cette soirée enflammée, consacreront Jason Banet qui fait honneur à son rang de champion en titre. Ainsi, le podium final place Jason Banet sur la plus haute marche devant Jaime Fourel et Mathias Locatelli, Steve Leiber termine quatrième. Le Championnat de France de Drift FFSA continue de démontrer la passion et l’enthousiasme des fans français de sport automobile. Grâce à l’implication des membres de l’organisation, du personnel du Circuit du Val d’Argenton, et des nombreux spectateurs présents, ainsi que des fans suivant l’événement en ligne, cette discipline connaît un succès populaire croissant en France. Les pilotes et leurs équipes méritent également des éloges pour leur préparation minutieuse des voitures et leur pilotage exceptionnel, qui positionnent le championnat de France parmi les meilleurs en Europe.
« Je suis un organisateur et un fan de drift comblé. Cette manche d’ouverture 2024 a révélé le potentiel qui s’annonce pour cette nouvelle saison. Félicitations à toutes les équipes, pilotes et tous les membres de l’organisation qui ont rendu ce 1^er évènement de 2024 possible. »

Publié le 24 mai 2024