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DECOUVREZ LES COULISSES DES 24 HEURES DE SPA (Partie 2)

Ce week-end se déroulera les 24 Heures de Spa, événement planétaire du Grand Tourisme dit GT. Après avoir décortiqué les différentes catégories (1) voici ce qu’il faut savoir pendant le déroulement de la course et pour terminer la distribution des points et des prix, ainsi vous devrez tous savoir sur ce rendez-vous.

Les pits stop, les relais et les pneus : durant la course, vous entendrez souvent les commentateurs parler d’un relais, soit le temps passé par une voiture sur la piste entre deux passages par les stands. Le chrono est lancé quand la voiture quitte la voie des stands et s’arrête quand elle y revient. La longueur maximale d’un relais à Spa est de 65 minutes, sauf si une neutralisation (par Full Course Yellow ou par Safety Car) est déployée à la fin du relais. Dans ce cas, l’allure est réduite et le pilote dispose de 5 minutes supplémentaires pour rejoindre son stand.
Les arrêts aux stands, plus connus comme « Pit-Stops », sont essentiels dans les courses d’endurance. Il y en aura des centaines durant les 24 Heures. Pour les arrêts traditionnels, il y a un temps minimum de ravitaillement durant lequel la voiture doit être connectée à la tour de ravitaillement. Le changement de pilote et le changement de pneus peuvent se faire durant le ravitaillement en carburant, mais ils sont optionnels. Une tolérance d’une seconde par rapport au temps minimum est autorisée quatre fois durant la course.
Pour tenter des coups stratégiques, il est aussi autorisé de faire des ravitaillements plus courts, appelés « short refuelling stops ». Pour ceux-ci, un temps maximum de connexion à la tour de ravitaillement – qui peut différer d’une marque à l’autre – sera défini ainsi qu’un temps minimum d’arrêt. Comme il y a des différences entre les marques, il est possible que certaines voitures patientent quelques instants avant de pouvoir repartir. Tous ces arrêts courts coûtent donc le même temps à chaque voiture tout en leur donnant la même autonomie en carburant. Il n’y a pas de tolérance pour ces arrêts courts, donc les équipes doivent être irréprochables sur leur gestion du temps.
En outre, chaque voiture doit effectuer un arrêt technique obligatoire, celui-ci étant de quatre minutes minimum entre l’entrée et la sortie de la voie des stands. Cet arrêt permet aux voitures de changer des pièces d’usure, comme les plaquettes de freins par exemple. Et comme l’opération peut être effectuée plus rapidement sur certaines voitures que sur d’autres, tout le monde est ainsi mis sur un pied d’égalité. L’arrêt technique peut être effectué à n’importe quel moment entre le début de la 12e heure et la fin de la 22e heure, y compris durant une neutralisation par Full Course Yellow ou par Safety Car.

En parlant de Safety Car, une nouvelle règle introduite cette année pourrait jouer un rôle important. Quand la voiture est en piste et que la course est neutralisée, toutes les voitures intercalées dans la file entre la Safety Car (qui se placera devant la tête de la course) et le leader de leur classe seront autorisées à dépasser pour rejoindre l’arrière de la file de voitures. Cette règle vise à ne pas fausser la lutte dans les différentes classes en créant un écart artificiel entre les leaders et leurs poursuivants. Au contraire, elle permettra ici de rapprocher les candidats à la victoire dans chacune des classes à l’image de ce qui se fait aussi pour le classement général.
En tant que fournisseur unique pour les pneumatiques, Pirelli fournit à chaque voiture un maximum de 30 trains de pneus slicks, ceux-ci devant obligatoirement être utilisés dès les essais libres. Deux sets déjà utilisés lors des journées d’essais officiels peuvent éventuellement faire partie du contingent et un train supplémentaire est alloué aux voitures participant à la Super Pole. Ces quatre pneus supplémentaires ne peuvent toutefois pas être utilisés pendant la course et il n’y a donc aucune excuse pour ne pas les pousser à la limite.
Bien sûr, nous savons à quel point la météo peut jouer un rôle crucial à Spa. La pluie n’est jamais très loin dans les Ardennes et une éventuelle averse peut totalement changer le déroulement de la course… même si l’édition 2022 tend à nous faire mentir, pas une seule goutte de pluie n’étant apparue durant les 24 Heures. Dans tous les cas, et pour des raisons de sécurité, il n’y a aucune limite concernant le nombre de pneus pluie de sorte que chaque pilote puisse disposer des gommes adéquates en fonction des conditions de piste.
Les points et les prix : la majorité des voitures engagées pour les CrowdStrike 24 Hours of Spa sont aussi des concurrentes régulières de la Fanatec GT Europe Endurance Cup. Avec plus de points mis en jeu que sur n’importe quelle autre course, l’épreuve phare de la saison peut donc jouer un rôle capital dans la course au titre dans chaque classe.
Comme sur les autres épreuves, un point est attribué à l’auteur de la pole position dans chaque classe. Pour le classement général, ce sont les trois premiers qui marqueront des points à l’issue de la Super Pole selon le barème 3-2-1.
La Fanatec Esports GT Pro Series permet en outre d’attribuer des points dans le championnat des Équipes pour le classement général, la Gold Cup et la Silver Cup. Après une course virtuelle d’une heure disputée vendredi après-midi sur la plateforme Assetto Corsa Competizione, les cinq premiers dans ces trois classes recevront des points selon le barème 5-4-3-2-1.

Concernant la course elle-même, deux attributions ont lieu après 6 et 12 heures de course selon le barème 12, 9, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, ce qui signifie que les neuf premiers du classement général et dans chaque catégorie marquent donc des points. L’attribution traditionnelle après l’arrivée verra les dix premiers récompensés avec l’échelle traditionnelle 25-18-15-… Une équipe n’ayant participé à aucune course du Fanatec GT Europe cette saison ne marque pas de point, contrairement aux pilotes.

Spa sera aussi la troisième épreuve de l’Intercontinental GT Challenge Powered by Pirelli. Les constructeurs engagés dans cette compétition doivent désigner jusqu’à cinq voitures (dont trois maximum en Pro) qui peuvent marquer des points pour le championnat. Après avoir respectivement remporté les LIQUI MOLY Bathurst 12 Hour et les Kyalami 9 Hour, Mercedes-AMG et BMW sont actuellement à égalité.

L’épreuve belge est aussi celle qui permet de marquer le plus de points dans le Fanatec GT World Challenge Powered by AWS, la compétition mondiale pour les constructeurs comprenant les séries européenne, américaine, asiatique et australienne. Les sept marques engagées en 2023 seront représentées. À la fin de la course, elles pourront marquer des points dans chaque catégorie, lesquels seront multipliés par le nombre d’engagés par classe. Avant ce rendez-vous à Spa-Francorchamps, Mercedes-AMG est en tête du classement devant Audi Sport.

Enfin, la traditionnelle Coupe du Roi récompense le constructeur qui a signé le meilleur résultat dans les différentes classes, avec des points attribués après 6, 12 et 24 heures. L’an dernier, Mercedes-AMG avait remporté le prestigieux trophée grâce à une fantastique performance comprenant notamment la victoire au classement général de l’équipe Akkodis ASP et un succès en Bronze Cup de la structure SPS Automotive Performance.
Voilà, vous avez toutes les informations pour apprécier au mieux la 75e édition des CrowdStrike 24 Hours of Spa. Comme toujours, vous pourrez bénéficier d’une large couverture télévisée et en ligne, notamment grâce à la chaine YouTube GTWorld qui vous proposera des commentaires en français, en anglais, en italien et en allemand. La retransmission débutera jeudi avec les essais pré-qualificatifs, suivis des essais qualificatifs puis de la Super Pole vendredi. Samedi et dimanche, vous ne raterez pas une seconde de cette cuvée 2023 des CrowdStrike 24 Hours of Spa.

(1) voir ici : www.actumecanique.com/spip.php?article10661
B.L.S. d’après un communiqué © SRO

Publié le 29 juin 2023