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UN NOUVEAU TITRE MAIS DES REGRETS POUR LE TEAM AKKA - ASP

Ultime rendez-vous de la saison 2015 du championnat de France GT, le meeting disputé sur le circuit Paul Ricard a tour à tour soufflé le chaud et le froid pour le Team Akka-Asp. Au terme d’une brillante victoire sur la première course avec la N°20 de Rino Mastronardi, Jean-Luc Beaubelique et Morgan Moullin-Traffort, le team empoche le titre par équipe, le troisième consécutif, et se replace du même coup dans la course au titre pilotes. Malheureusement, le lendemain dès le départ de la seconde course c’est la douche froide et tous les espoirs s’envolent dans un carambolage mettant au tapis la N°20 mais aussi une des voitures sœurs, celle de Pascal Gibon, Christophe Bourret et Jean-Philippe Belloc. Enfin, la N°16 de Eric Debard, Fabien Barthez et Olivier Panis boucle la saison à deux reprises au pied du podium malgré deux courses exemplaires. Le Team décroche ainsi ce week-end son deuxième titre de la saison après celui acquis de haute lutte sur les Blancpain Endurance Series dans la catégorie AM. 

Après une magnifique victoire sur le circuit de Navarra lors de l’avant-dernière manche de la saison, l’ équipe rejoint le circuit Paul Ricard pour la finale du championnat avec une lueur d’espoir quant à l’issue de sa quête du titre pilotes. Avec 26 points de handicap sur les leaders, même faible, l’espoir reste permis pour l’équipage de la N°20 et un revirement de situation est toujours possible.

Ferrari N°20 : Comme Philippe Giauque, accidenté un mois plus tôt, est toujours indisponible, corseté pour soigner la fracture de deux vertèbres, Rino Mastronardi a, une nouvelle fois, répondu présent pour compléter le duo Beaubelique - Moullin Traffort.
Le week-end débute sur les chapeaux de roues puisque l’Italien signe le meilleur temps de sa séance de qualifications. Au final, l’équipage part de la deuxième ligne sur la première course en combinant cette pole avec le chrono de Jean-Luc. Cette première course du meeting, samedi, se déroule de la meilleure des façons et l’équipage s’acquitte de sa mission avec brio en signant une magnifique victoire malgré les 20 secondes de pénalité consécutives à la victoire de Navarra. Jérôme tient à féliciter l’équipage : « Les pilotes ont été tout simplement parfaits, il n’y a rien à dire. Chacun a assuré avec un sang froid incroyable, du grand pilotage. Les 20 secondes de pénalité auraient pu faire basculer la course mais elles ont été très bien gérées. Nous voulions terminer devant la Porsche leader du championnat tout en surveillant du coin de l’œil Sport Garage mais comme les deux ont connu des revers de fortune, nous avons simplement saisi notre chance. Nous sommes revenus à cinq points, ce qui nous a instantanément replacés dans la course au titre. Malheureusement, les jours se suivent et ne se ressemblent pas forcément en sport automobile. Nous en avons fait la cruelle expérience le lendemain. » En effet, alors que tout est prêt pour que le spectacle soit à la hauteur des attentes des passionnés venus en nombre sur le circuit, la fête s’arrête avant d’avoir commencé… « Il n’y a pas eu de spectacle et pas de bagarre, nous avons rendu les armes avant même de combattre. Après un départ plutôt mouvementé, Morgan s’accroche avec un concurrent, provoquant du même coup une collision en chaîne. La voiture est trop touchée pour pouvoir repartir. Tous nos espoirs s’effondrent, c’est carrément la douche froide. Le plus cruel n’est pas d’avoir perdu le titre mais de n’avoir pas pu se battre pour essayer d’aller le chercher. Nous n’avons pas eu l’opportunité d’aller au bout de notre tentative. En plus de Morgan, Jean Philippe Belloc s’est aussi fait prendre dans ce carambolage et a du jeter l’éponge. Deux voitures au tapis avant même le début de l’affrontement, c’est plutôt dur à avaler… Mais en sport auto tout peut arriver et nous avons pu le vérifier à nos dépens. »

Ferrai N°16 :, les qualifications se soldent par une 9e place sur la grille de la première course. Au fil des relais les positions s’améliorent et la Ferrari 458 coupe la ligne au pied du podium en terminant quatrième. Une jolie performance en s’élançant de la cinquième ligne. Le lendemain, en s’installant sur la grille, Olivier Panis aborde avec cette finale sa dernière course de GT Tour. En effet, ne souhaitant pas pour autant mettre un terme à sa carrière, Olivier ne roulera plus sur le championnat français. Auteur d’un ultime relais au panache, Fabien reprend les commandes et installe la #16 en position idéale pour le podium. Au stand pour le dernier relais, alors que Eric Debard a pris place au volant, le démarreur refuse de fonctionner. La voiture est poussée pour quitter la voie des stands et bien sûr, cette poussette non réglementaire entraine une sanction. Ce sera un drive through, une chute au classement et un passage sous le damier à la 9e place.

Ferrari N°10 : Malgré une qualification en demi-teinte pour la première course, quinzième position, le trio réalise un superbe travail et progresse pour passer la ligne d’arrivée en septième position. Ce très bon résultat est de bon augure pour la course du lendemain où Jean-Philippe Belloc s’élance de la douzième place, d’autant plus que l’équipage a conservé deux trains de pneus neufs. Mais, dommage collatéral de la collision en chaine du premier tour, Jean-Philippe se fait prendre à son tour et doit renoncer. La voiture est trop endommagée pour espérer continuer. Grosse déception dans le camp AKKA-ASP qui se préparait à une finale feu d’artifice mais la fête a tourné court pour deux de ses voitures.

Déçu mais pas amer, Jérôme Policand revient sur l’issue du championnat : « Cette fin de saison est un peu à l’image de ce que nous avons vécu durant tout le championnat. De la performance mais pas assez de régularité dans nos résultats et pour gagner un championnat de France, la clé est la régularité. Marquer des points sur chaque épreuve est fondamental pour espérer se placer dans la course au titre. Nous n’avons pas su le faire systématiquement cette année. Nous avons marqué à 10 reprises alors que l’équipage titré l’a fait 14 fois. Malgré tout, le titre par équipe nous fait grand plaisir. Il s’agit du troisième consécutif, ce qui signifie aussi que l’équipe est solide. Et puis, c’est le deuxième cette année avec celui sur la Blancpain Endurance Series en catégorie AM pour Anthony Pons et Fabien Barthez… Deux titres, ce n’est déjà pas si mal ! »

B.L.S. – source Akka-Asp @ photo P. Hecq

Publié le 31 octobre 2015