BOURSE D’ASSAT : INTERNET VA-T-IL TUER LES BOURSES D’ECHANGES ?

C’est sous un ciel maussade que débute cette 7^e édition du « vide-garage » d’Assat . En cette fin de matinée, le parking est bondé à tel point que les nouveaux arrivants se garent plus loin sur le bord de la route. Lorsqu’ on entre dans la salle polyvalente, les stands sont presque déserts, seul le fond du hall semble attirer une foule nombreuse.
Et pour cause, c’est l’heure de la pause déjeuner et un service de restauration a été mis en place. Peu à peu la bourse reprend vie et les gens se pressent de plus en plus nombreux, d’ autant que les visiteurs continuent d’affluer pendant l’après midi.

Le vide garage d’Assat existe depuis 7 ans et son succès ne s’est jamais démenti au point qu’il est devenu aujourd’hui une bourse d’échange à part entière. Claude Auga, ancien président du club organisateur la SAPAR Sympathisants Populaires D’Aquitaine Réunis) en fut l’instigateur. C’est désormais André COSTEMALE qui tient les rênes de l’association qui fait tout pour pérenniser et développer ce rendez vous incontournable pour les amateurs de véhicule anciens. Pour faire face à l’énorme charge de travail et d’organisation qu’implique cet événement il s’appuie sur le soutien et l’implication de nombreux membres de l’association qui compte aujourd’hui 83 adhérents

Particularité de ce « Vide Garage et Bourse d’ Echange », les emplacements des stands y sont gratuits.
En contrepartie, les exposants s’engagent à rester jusqu’au dimanche après midi, afin d’éviter la désertion des marchands dès la fin de la première journée …ce que l’ on observe de plus en plus souvent ailleurs .Le succès populaire de cette manifestation est lié au choix très éclectiques des pièces et objets à vendre, il est aussi lié à la modestie des tarifs de restauration et de buvette. La convivialité prime sur l’aspect mercantile, et il semble que tout le monde y trouve son compte en définitive. André Costemale tient à ce que la bourse reste avant toutes choses un lieu d’échanges et d’agrément et son enthousiasme communicatif y contribue.

Internet ne serait-il pas en train de tuer ces bourses d’échanges ? Non ! Ce sont deux approches de la vente de pièces, sûrement complémentaires et dont les avantages sont partagés. Dans une bourse vous pouvez chiner, marchander et surtout voir ce que vous achetez. Sur Internet vous trouverez sûrement la pièce que vous ne trouverez jamais ailleurs… parfois à l’autre bout du monde. André Costemale souhaite aujourd’hui se retirer de ses responsabilités au sein de la SAPAR et disposer de plus de temps pour s’ adonner à sa passion de la moto, à la restauration de nouveaux véhicule… perpétuer son excellent travail ne sera pas une tache simple d’ autant que l’on peut se demander si le succès ou la désertion des bourses d’échanges ne sont pas tout simplement liées aux hommes qui les organisent.

Hervé Margolles – Texte et photos