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PORTRAIT DU JOUR : ERIC GUILLARD, CHRONOMETREUR

En principe dès mon arrivée sur une épreuve je vais toujours saluer les ‘’officieuses’’ et ‘’officieux’’, pour faire court, disons toutes les personnes présentes en charge de l’organisation et du bon déroulement d’une compétition. Avec Eric ce n’est pas loin d’une dizaine de week-ends dans l’année que nous partageons et, pour tout dire nous nous haïssons cordialement. Nos rencontres sont toujours ponctuées par des phrases assassines du style ‘’Encore lui ! Décidément, pas possible d’ aller passer un week-end quelque part sans tomber sur sa tronche !’’ (moi). ‘’Tiens l’em..deur ou le casse co..les qui arrive !’’ (lui). Voici les premières amabilités échangées lors de nos week-ends communs. ‘’Dis Eric tu as la liste des engagés ?’’‘’Non ! Les commissaires n’ont pas encore fini les vérifs, tu repasseras !’’ Et quelques secondes plus tard, histoire de me faire comprendre que s’est lui le chef ‘’Tiens la voici !’’, heureusement qu’il en faut beaucoup plus pour gâcher mon dimanche.

Eric qui es tu ?

Je suis né le 9 décembre 1979 à Tarbes. J’ai fait mes études supérieures à Pau, ville dans laquelle j’ai dès lors pris mes quartiers. Je vis et partage mon engouement pour le chronométrage avec ma compagne Cécile et c’est très souvent que vous nous voyez ensemble sur les épreuves. Au niveau professionnel, je suis technicien au sein du service informatique d’un bureau d’études situé à Pau. Nous n’avons pas d’enfant, pas de chien et pas de chat.

Comment es-tu venu au sport automobile ?

Pour tout te dire, je suis venu au sport automobile un peu par hasard. Un ami de mon père, et ancien pilote a entrepris un projet ans le cadre du sport auto, il y a quelques années. Par le biais de ce projet, il a repris contact avec le milieu de la compétition et a par la même occasion appris que les chronométreurs commençaient à devenir une denrée rare, voire très rare. Il a alors pensé à moi et m’a présenté à Christian Gueguen qui m’a fait découvrir le rôle du chronométreur.

Pourquoi as-tu choisi cette activité ?

J’aime jouer avec des ordinateurs (N.D.L.R. : paraît-il qu’il passe des journées entières à y jouer) et le fait de chronométrer des courses et de tout gérer par le biais d’un écran me plait assez.

Etre chronométreur n’a pas que des inconvénients !

Tu as débuté quand et où ?

J’ai débuté en 2006 au sein de l’ASA de Nogaro lors de la course de côte de Tarbes-Osmets-Luby. Une épreuve hautement symbolique pour moi s’il en est, car elle se déroule à moins de 10 km du lieu où j’ai grandi. Ensuite j’ai pris ma licence à l’ ASAC de Pau, ville où je réside.

Quelles qualités sont nécessaires pour occuper ce poste ?

Lorsque l’on travaille en direct, avec parfois affichage, on n’a pas forcément droit à l’erreur. Lorsque des problèmes surviennent, et ça arrive, il faut seulement garder son calme et connaître parfaitement son environnement de façon à réagir au plus vite et au mieux.

Qu’est ce qui a le plus évolué depuis tes débuts ?

Ce qui a le plus évolué depuis mes débuts sont sans aucun doute les logiciels. Leurs interfaces sont devenues plus souples, plus paramétrables. C’est un gros plus suite à des changements de réglementations, qui peuvent être totalement différentes d’une saison sur l’autre.

Quelle est ta discipline préférée ?

Je n’ai pas vraiment de discipline préférée. J’aime ce que je fais et chaque type d’épreuve amène son lot de plaisirs qui peuvent être totalement différents. D’une façon générale, je fais beaucoup de slaloms et de courses de côtes en régional. On retrouve souvent les mêmes pilotes, on est contents de les voir et je pense que eux aussi sont heureux de nous voir également.

Ton meilleur souvenir dans cette fonction ?

Je n’ai pas de "meilleur souvenir" à proprement parler. Mes meilleurs souvenirs, se sont les organisateurs des épreuves où l’on va qui nous les procurent. Ils ont au petits soins avec nous, se plient en quatre dès qu’on leur demande la moindre babiole. Si certaines épreuves, nous sommes présents années après années, ce n’est pas pour rien. Quand on est bien reçu, que les gens sont sympathiques, et que l’organisation de l’épreuve tient la route, et bien en ce qui me concerne, ça me donne envie de revenir et c’est ce que je fais quand j’en ai l’occasion.

Le mauvais souvenir ?

Un slalom sur les bords du Gave à Lourdes où les températures étaient très fraîches le matin. Le matériel n’avait pas apprécié l’air vivifiant des Pyrénées que l’on peut avoir mi-octobre et s’était mis à dérailler. Tout est heureusement revenu à la normale une fois que les premiers rayons du soleil ont fait leur apparition.

As-tu d’autres passions que le sport auto ?

Je suis profondément féru d’informatique, de jeux en tous genres, et de tout ce qui peut toucher de près ou de loin aux nouvelles technologies.

Qui sont tes idoles ?

Je n’ai pas d’idole en particulier. Je n’ai jamais été fan absolu d’un chanteur ou d’un groupe, pas plus que d’un humoriste ou d’un acteur. J’ai quelques préférences dans pas mal de domaines, mais ça s’arrête là !!

B.L.S.

Si Eric sait parfaitement maîtriser l’informatique, il n’est pas maladroit non plus dans le maniement de la fourchette !

ERIC LE FAISEUR DE MIRACLES

En marge de ce rapide portrait une anecdote qui date de cet été . Au soir de chaque épreuve, Eric annonce ’’Juré, craché, je t’envoie les résultats ce soir’’ Sauf que le lundi matin, rien n’est arrivé. Coup de bigo ‘’Salut Eric tu n’as rien oublié par hasard ?’’ ‘’Je t’envoie ça à midi’’. Bon une fois que l’on a pris le rythme ça roule. Au soir de la course de côte de Laas Tillac, nous quittons les lieux tous les deux (trois)avec Cécile) en même temps. Le temps de rentrer à la maison cool, cool, (que voulez - vous je n’aime pas être photographié de face ou de dos surtout sans ma permission), décharger le barda, et autres menus bricoles, y a plus qu’à allumer cette satanée bécane plus communément appelé ordinateur. La boîte à lettres est encore une fois bourrée, comme presque tous les dimanches, un rapide coup d’œil sur les E-Mail, FFSA, FFSA, encore FFSA, FIA, FFM, et gloups Eric Guillard. J’ai beau me pincer, me frotter les yeux, pensant avoir à faire à un mirage. Non, se sont bien les résultats de Laas Tillac, une petite heure après nous être quitté. Pour prolonger les petites phrases assassines l’E-Mail est accompagné du billet doux suivant : ‘’Je sais que nous n’étions pas au Slalom de Lourdes, mais cela ne m’empêche pas de faire des miracles même à Laas Tillac ! Eh ! l’artiste tu n’as pas mal aux chevilles par hasard ?

Merci à tous !

En cette fin de saison, nous voudrions remercier tous nos amis (es) chronométreurs, Eric, Nicou, Christian, Jean-Marie, Christiane, Olivier, Nathalie, et tous les autres, qui après chaque épreuve nous font parvenir les différents classements. C’est avec leur concours que nous pouvons rapidement vous informer des résultats d’une compétition. Merci encore à tous et bonnes fêtes de fin d’année. Rendez-vous en 2010.

Publié le 11 décembre 2009