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SUR LES PENTES DE REVEL ET DE CALMONT

Peu de kilomètres séparent ces deux courses de côtes qui globalement peuvent présenter des bilans assez similaires. Seule différence après la disparition de la course de côte de Saint Girons qui traditionnellement ouvrait la saison, le changement de date de l’épreuve de Tarbes, cette année c’est celle de Revel à qui revient l’honneur d’ouvrir la saison, because le passage du tour de France au mois de juillet dans cette région. Autre différence, le dimanche matin pluie et brouillard nous attendaient au tournant sur les pentes de Saint Ferréol, le soleil à Calmont.

Des renforts venus de l’extérieur.

Un premier constat, l’hémorragie des pilotes de Midi-Pyrénées se poursuit, l’on peut en dire autant de la région aquitaine (N.D.L.R. : voir le coup de rétro sur l’année 2009 du 3 juin dans cette même rubrique). C’est sans doute chez les monoplaces que les défections sont les plus nombreuses. En ce début de saison le dernier des Mohicans dans cette catégorie s’appelle Hervé Barret avec sa Martini MK76 FR, l’on pourrait lui attribuer le prix de la fidélité. Après quatre ans d’absence le Gersois Frédéric Bardot revient aux affaires avec une Dallara 395, mais il en manque encore une pour faire un podium ‘’monoplaces’’ Inversement les sports prototypes, peu nombreux jusqu’à ces dernières années monopolisent le haut de l’affiche, avec une kyrielle de Norma, accompagnées de plusieurs CM, rappelons pour les non initiés que ces protos sont équipés de moteurs de motos.

Dans les catégories caisses à portes des pilotes continuent à quitter la scène. Les quelques rares nouveaux venus comme Jean-Marc Bourdet, Christophe Chartrou, Xavier Verdi, Serge Martinez sur un des rares protos Fuyo engagés en côte sont loin de compenser les défections. Grâce à leurs situations géographiques (Epreuves pas très éloignées de l’autoroute entre l’Océan et la Méditerranéenne) ces deux épreuves peuvent compter comme par le passé sur des pilotes venus d’autres comités, en particulier de celui du Languedoc Roussillon ou de la PACA.

Un accueil au top de la part des organisateurs, des prix d’engagements moins onéreux que ceux des épreuves de leurs comités ne sont pas étrangers à ces renforts venus de l’extérieur. Ajoutons aussi le renfort de pilotes de rallyes en particulier à Revel où Joël Valette a battu le rappel de tous ses potes engagés dans cette discipline. Au final Revel et Calmont offrent des plateaux attrayants.

Les valeurs sûres

L’on peut avancer sans crainte de trop se tromper ‘’L’on prend les mêmes et l’on recommence’’. Les mêmes, sont les pilotes qui les années précédentes avaient marqué de leurs empreintes les courses de côtes. A défaut de pouvoir lutter contre la jeune garde composée des Héraultais Nicolas Massu (Norma M20) vainqueur à Calmont ou de Sébastien Pierre (Dallara F 397 Fiat) qui l’emporte à Revel en battant le record de la montée, Bernard Airieau (Norma M20) reste une valeur sûre régionale pour une des marches du podium. En suivant, Charles Tarroux (BMW M3) champion du comité 2009 continue à enfiler les victoires en groupe FN comme d’autres enfilent des perles : cinq sorties cette année et cinq victoires. Gérard Airieau le frère du premier cité (Ford Escort Cosworth) ne s’en laisse pas compter en FA avec une première place à Revel et Calmont. La bête du Gévaudan descendue de sa Lozère et affamée de victoire, Joël Cazalens (Scora) continue à croquer à pleine dents les victoires du groupe FC. Le coucou, pour info est un oiseau migrateur qui n’hésite pas à squatter le nid d’autres espèces, c’est ce que fait depuis deux épreuves le coucou Commingeois Jean-Pierre Courtinat (Alpine 110) en squattant le groupe F2. Depuis quand n’avait-il été à pareille fête ? Même le spécialiste des courses de côtes François Rodriguez ne s’en souvient pas, c’ est vous dire ! Alors disons ‘’Depuis la nuit des temps’’, cela nous évitera d’écrire des c…s comme dit l’hérétique du Lauragais, Arnaud Desportes.

La lutte des classes

A défaut de posséder des Cannonball pour la victoire de groupe la lutte dans les classes bat son plein et là aussi il faut bien l’admettre les valeurs sûres sont présentes. Commençons par un des doyens Claude Aussenac (Clio Williams) qui ne baisse pas la garde face aux valeurs montantes. Parmi ces dernières, Dimitri Péreira (Clio Cup)qui après trois années de compétition et autant de voitures différents marque son territoire en A3, Patrick Schell, (Simca Rallye III), Frédéric Dutoya (Citroën Saxo VTS) sont des fanas des marches du podium. N’oublions pas les piliers de la course de côte Jean-Jacques Respaud (Matra), Jean-Louis Simorre (Renault 5 Turbo), David Boucabeille (Renault 11 Turbo), Franck Thillaye (Peugeot 309 GTI), Stéphane Lopez (Clio Willams), Daniel Sire (Honda Civic VTS), le vétéran de 14/18 Roger Caillaba (Peugeot 205 GTI) qui sont prêts à saisir la moindre occasion pour empocher des premières places ou d’honneurs dans les différentes classes.

La prime à la casse

Quelques pilotes font face à des soucis mécaniques à répétition, on devrait leur attribuer le prix ‘’Prime à la casse’’. Gérard Gleizes (Peugeot 205 GTI) ou la famille Cano, André et Yannick (Renault Twingo) devraient pouvoir prétendre à ce prix tellement ils sont accablés par les ennuis techniques.

Où sont passées les filles ?

Après l’arrêt (provisoire ou définitif) de Sylvie Adda, les mecs ne perdez pas votre temps à venir draguer les pilotes féminines en courses de côtes. Si à Revel nous avons eu droit à un trio de partantes c’est exceptionnel. Deux sont navigatrices en rallyes et se sont vues proposer le volant d’une voiture le temps d’un week-end, Marie Ramade et Aurélie Bénazech, les reverrons nous sur une autre épreuve ? L’avenir nous le dira ! L’hirondelle Marseillaise Anne-Marie Carredu comme le charmant oiseau qui annonce le printemps et s’éclipse dés l’automne venu, ne fait que de brefs et courts passages en Midi-Pyrénées. Il y a encore quelques années, il était possible de faire un podium féminin mais, que ce temps là semble lointain.

B.L.S. avec le concours de François Rodriguez

Publié le 25 juin 2010