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LE SLALOM DE LOURDES : SPORT OU LOTERIE ?

Que d’eau que d’eau pour ce dernier rendez-vous annuel

Drôle de classement que celui du dernier Slalom Poursuite de Lourdes, ont du penser certains d’entre-vous, en découvrant le classement définitif de cette épreuve (1). Si l’on regarde celui des essais, la famille Busato, Patrice et Julien, Christophe Carrère, Marc Grossetête, Laurent Lugardon, Caroline Bernard ou Loïc Derrey, rien à redire la hiérarchie paraît normale. Mais que dire du classement final de l’épreuve ? Qu’ont donc fait Patrice Busato, Laurent Lugardon, Marc Grossetête ou Christophe Carrère, pour se retrouver complètement garés ?

Julien Busato, Formule Orion, le vainqueur avec un temps de 1’09’’267’’ établi sur piste sèche

Prenons un exemple (pas tout à fait au hasard) : la Lourdaise Caroline Bernard, et l’Agenais Christophe Carrère partagent le volant de la Martini MK 31 N°3 et 33. Christophe, troisième des essais avec un temps de 1’10’’188mn, devance Caroline 6e, en 1’13’’04mn. En course Caroline, quand même pas trop mauvaise, monte sur la seconde marche du podium avec 1’12’’352mn. Christophe, termine 14e en 1’21’’470mn. Oui vous avez bien lu ! Le chrono se serait-il pris les pieds dans le tapis, ou alors y a-t-il une autre explication ? Christophe, subitement envahi par une extrême galanterie (si, si nous sommes à Lourdes, cité des miracles) décide en court d’épreuve de se planquer derrière une pile de pneus, ni vu ni connu. Ensuite il compte jusqu’à 10…., non c’est un peu juste, allons jusqu’à 15, avant de repartir, histoire de s’effacer devant la pilote du cru. Vous y croyez vous à cela ? Moi non ! Explication : les plus curieux, ont sans doute consulté la fiche technique donnée avec les classements, en particulier la météo. Une météo qui a joué un sale tour à une majorité des participants. Toutes les doubles montes, les organisateurs mais aussi pilotes, et quelques autres concurrents, ont pu disputer la première manche sur le sec. Ensuite, le vent est venu, amenant des nuages d’Espagne, qui n’ont pas tarder à déverser le trop plein d’eau sur la Bigorre, à tel point que la piste étant devenue impraticable, l’ultime manche a été interrompue. Cet état de fait amène un point d’interrogation : quel bilan tirer des résultats ? Sans aucun doute aucun, il ne reflète pas l’exacte valeur de l’ensemble des participants et ressemble plus à une loterie qu’à une épreuve sportive.

Grégory Cazajous F.R. Duqueine VG 6, meilleur pilote sous la pluie

Maintenant, examinons les résultats de la seconde et dernière manche, où tout le monde a été logé à peu près à la même enseigne. Nous avons en tête Grégory Cazajous sur une Formule Renault, second Patrice Busato, puis Christophe Carrère, qui a laissé la galanterie au vestiaire. Voilà un classement qui paraît beaucoup plus logique. Ceci amène une autre question : pourquoi lors des épreuves qui se déroulent sur le domaine public (Slaloms, rallyes, courses de côtes) ne pas mettre tous les concurrents sur un même pied d’égalité ? En effet, imaginons un instant, que seul soit pris en compte pour le classement final la ou les manche (s) pendant laquelle (s) tous les compétiteurs ont eu les mêmes conditions météo, cela semblerait beaucoup plus logique, et le sport aurait tout à y gagner (2).

Les vétérans des slaloms, Marcel Bayrou et sa dauphine

Pour les habituels leaders de groupe, la météo n’a guère bouleversé la donne, encore heureux car le titre du comité se jouait ici. Julien Busato remporte le Gr. D/E, Jean-Pierre Vidal le FS, Jérémie Bacquié le A, Hervé Cazajous le FN, Daniel Bordenave le F2000 et le Loisir revient à Anthony Jougla.

(1) Les classements ici : http://www.actumecanique.fr/spip.php?article2355

(2) : Si vous souhaitez donner votre avis sur ce sujet n’hésitez pas à nous contacter par E-Mail : imec.mp@wanadoo.fr

B.L.S.

Publié le 5 novembre 2012