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UN 15e GRAND PRIX EN SEPT TABLEAUX

Sept plateaux pour ce 15e Grand prix Historique de Pau qui se déroulera cette fin de semaine.. Caisses à portes et monoplaces pendant 13 courses vont faire frissonner les spectateurs. Partons à la découverte d ces plateaux, dont les pilotes viennent de tous les nations

FIA Lurani Trophy Formula Junior : En tournée mondiale, comme lors du Grand Prix historique du printemps dernier, les monoplaces de Formule Junior seront parmi les plus attendues des belles anciennes réunies à Pau. Disputée dans le cadre du très huppé FIA Lurani Trophy, dont l’édition 2016 a débuté à Hockenheim le mois dernier, la double course dominicale réunira un parterre exceptionnel de ces autos à moteur 1100 ou 1000 cm3, dont le riche passé a marqué les années 1958 à 1963. Sur la trentaine d’inscrits, ce ne sont pas moins de 18 marques qui seront honorées, à commencer par Lotus, Brabham, Lola et Cooper pour les plus illustres d’entre elles. Côté pilotes, c’est à un véritable « mondial » auquel le public palois est convié en présence de compétiteurs venus d’une douzaine de pays différents, y compris d’Australie, de Nouvelle Zélande ou des Etats Unis, l’épreuve marquant le début des célébrations mondiales du jubile de diamant de la Formule Junior ! Autant dire que l’Italien Pierre Tonetti (Brabham BT6), dominateur l’an passé, aura un certain mérite s’il réédite sa performance de 2015… Dans ce concert international, outre Philippe Bonny, autorisé à se joindre à ce plateau avec sa Tecno F3 1000 cm3, un seul pilote français de Formule Junior sera au départ. Un ou plutôt « une », puisqu’il s’agit de Caroline Abbou Rossi Di Montelera (Brabham BT6), dont l’époux Mandredo (sur une Lotus 22) sera l’un des autres favoris de l’épreuve avec le champion en titre Bruno Weibel (Lotus 20 ex Jo Siffert) ou l’ancien pilote de F2/F3 Robert Lamplough (Brabham BT2).

Historic Endurance pré 76 GT : Pour la troisième année de suite, le plateau « Historic Endurance pré 76 GT » connait un incontestable succès en rassemblant plus d’une quarantaine de GT/Tourisme d’avant 1976, agrémentée de quelques voitures de Sport d’avant 1966. Seul plateau à jouer la carte de l’endurance, il donnera lieu à une unique course d’une heure à disputer seul ou en équipage de deux pilotes. Si les Porsche 911, Ford Escort RS ou BMW 2002 TI les moins anciennes y seront les plus redoutables pour la victoire absolue, on retrouvera d’innombrables joyaux parmi les autos d’avant 1965 ; notamment plusieurs Porsche 356, des Jaguar Type E, Austin Healey 3000, Diva… A ce niveau, on relève également la participation oh combien sympathique d’Alain Serpaggi, l’ancien Champion d’Europe des Protos 2 litres retrouvant pour l’occasion la Triumph Spitfire de ses débuts. Autres « figures » du sport auto français, Lucien Guitteny et le local Maxime Bochet seront à nouveau associés à bord d’une Alfa Roméo GTAm. Sept nations sont représentées au total, dont le Japon avec la traditionnelle venue de Masami Fujita sur une Alfa Giulia Sprint.

Une première paloise avec les Sport Protos 2000 : Institué cette année, le plateau « Sport Protos 2000 » réunira des protos 2 litres de diverses origines et d’avant 1985 pour une grande première paloise. Excepté les Crosslé 9S de Laurent Fort et Benoît Fabre/Annie Black, la Porsche 906 de Romain Rocher et la Grac MT14 de Michel Paganin, l’essentiel des troupes sera constitué de protos de la catégorie Sports 2000 chère à nos voisins d’Outre-Manche. A ce niveau, on citera notamment la présence de la March 81S de « Nelson », des Tiga de Gérard Delprat, des Britanniques Graeme Cooksley, Peter Needham, Jérémy Knight ou encore du duo Laurent Vallery Masson/Bernard Honnorat, de la Chevron d’Andy Storer, des Lola de Jean-Pierre Caszalot et d’Eric Balay/Pierrick Vulin ou de la plus rare Shrike d’Alain Girardet. Sans réels favoris, les deux courses s’annoncent riches en surprises et en rebondissements.

Sur les traces des plus grands avec le Challenge Formula Ford Historic : Fidèle parmi les fidèles, la Formula Ford Historic retrouve le Grand Prix de Pau historique pour la 14e année consécutive. Selon les règles propres à ce challenge, l’imposant peloton de 36 monoplaces - soit le maxi autorisé en piste - sera exclusivement constitué de Formule Ford de la période 1967 (l’année de la création de la catégorie) à 1981. Une période durant laquelle de nombreuses futures gloires de la F1 - Fittipaldi, Hunt, Scheckter, Mansell et Senna pour ne citer qu’eux ! - firent leurs armes sur ces autos dépourvues d’éléments aérodynamiques et motorisées par le même Ford 1600 Kent. A la variété des autos réunies par ce plateau, avec une dizaine de marques différentes, s’ajoute le prestige que lui confère la participation d’une quinzaine de pilotes venus de l’étranger. Vainqueurs l’an passé, l’Anglais Neil Fowler (Lola T200) et le Français Didier Colombat défendront leur titre face à Alain Girardet, Pierre-Alain Lombardi (sur des Lola T200), Gislain Genecand (Crossle 30F), David Wild (Lola T204), Jean-Michel Ogier, Xavier Michel (Van Diemen) et quelques autres…

Trophée F3 et Formule Renault Classic : A la suite de la F3 moderne, pendant logique de la présence du Championnat Européen de F3 au Grand Prix de Pau moderne, le plateau mixant les anciennes Formule 3 (de construction antérieure à l’arrivée des premières coques carbone en 1985) et Formule Renault (d’avant 1995) s’annonce à la hauteur de ce qu’il fut les années précédentes. Qui s’en plaindra ? Dans les rangs des pilotes de F3, si le Monégasque Frédéric Lajoux, équipé d’une Chevron B43 de 1978, s’élancera avec les faveurs du pronostic en référence à ses exploits des éditions précédentes, l’opposition ne manquera pas. Les Français Jean-Pierre Eynard Machet (Martini MK31 ex Philippe Alliot), Pascal Gerbout (Ralt FRT3 ex Gerhard Berger), Eric Martin (Martini MK39 ex Olivier Grouillard) ou Remy Fraisse (Martini MK34) sont autant de candidats déclarés aux podiums, à l’instar des plus affutés des représentants britanniques : Rob Moores (Chevron B38) et Ian Jacobs (Ralt RT3), auxquels se joint également Larry Kinch (Martini MK34) en marge de sa participation en Formule Junior. La lutte s’annonce encore plus ouverte du côté des Formule Renault, où les Fabrice Porte, Jean-Christian Darlot, Claude Tourand, Bernard De Lastours, Antoine Boucherie et autres John Doe et Jean-Jacques Cantounat rêvent tous d’un dimanche de gloire.

Trophée Maxi 1000 avec Eric Hélary en guest star : Idéalement taillées pour se faufiler dans les rues de Pau, les petites 1300 cm3 (d’avant 1977) du Trophée Maxi 1000 sont prêtes à y enflammer les débats ! Conséquent lui aussi, son plateau d’une trentaine d’autos ravivera bien des souvenirs chez les spectateurs, puisqu’il rassemble une pléiade de sportives populaires des années 60/70 au rang desquelles les Mini Cooper S, Alpine A110 et Rallye 2 font aujourd’hui figure d’icônes. Côté pilotes, Eric Hélary est comme l’an passé l’invité vedette de ce trophée, où l’ancien vainqueur des 24 heures du Mans déploiera son talent au volant d’une Cooper S du team toulousain WG British Racing. Sous les mêmes couleurs et une auto similaire, Laurent Majou sera l’un des autres grands favoris avec les autres virtuoses de la Mini ou de l’Austin 1275 GT que sont Lionel Couche, Philippe Gandini, Claude Cassina, Philippe Quiriere ou Thierry Thiéfain. Une coalition à laquelle s’opposera notamment le duo Didier Marty/Felix Bernard, vainqueurs l’an passé de l’une des deux courses à bord d’une Lotus Seven Série 1.

Le trait d’union entre passé et présent avec les Legends Cars Cup : Déjà vue dans les rues de Pau à cinq reprises entre 2008 et 2014, la Legends Cars Cup y effectue son retour dans le cadre du Grand Prix historique. Une petite liberté prise par le promoteur de celui-ci en référence à l’allure de ces engins (à châssis tubulaires et moteur de moto 1300 cm3) qui s’inspire des américaines des années 50. Attrait des lieux aidant, ils seront près d’une soixantaine à se partager les 44 autos annoncées, parmi lesquels figurent bien évidemment les meilleurs protagonistes de la Cup 2016, déjà entamée à l’Historic Tour du Castellet, puis à celui du Val de Vienne. Soit, pour se limiter aux seuls dix premiers : les Français Mané Vignjevic, Frédéric Morel, Xavier Jacquet, Sébastien Grippon, Sosthène Rousseau et les Belges David De Saeger, Claude Watteyne, Guillaume Patze et Simon Aillaud. A cela s’ajoute le retour de quelques ténors de la saison précédente, Mathieu Detry, Kenny Robles ou Mathieu Lannepoudenx, et la présence en invité de marque de Julien Febreau, la voix de la F1 sur Canal+.

B.L.S. - source J. Furet @ photo Hervé Margolles

Publié le 19 mai 2016