Tout le sport automobile en Midi-Pyrénées et en Béarn
  1. Accueil
  2. > AU FIL DE L’INFO

RACECAR : LE KING HELARY AUX USA


Notre petit doigt nous disait il n’y a pas si longtemps que le ‘’jeune retraité’’ Eric Hélary, n’allait pas trop laisser rouiller le clou auquel il avait pendu son casque (1). Sans trop faire de bruit il l’a déjà décroché à plusieurs reprises, mais chut nous n’en dirons pas plus. Bon voilà, il a gagné le championnat Racecar en 2011, avec en prime le droit de participer à une épreuve aux USA dans le cadre d’un meeting de la Nascar . Vous me direz que depuis de l’eau à coulée sous les ponts toulousains où désormais il réside, et où il préside aux destinées de Still Racing, société spécialisée dans la préparation des grosses ricaines. Une invitation à courir aux states ne se refuse pas, même après quelques mois de réflexion. Il est vrai qu’à 46 ans on ne se la joue plus, on réfléchi : « Dans quelle galère le team FJ m’a embarqué ? J’en ai vu d’autres, j’ai gagné les 24 Heures du Mans en 1993, le Peugeot 905 Spider, la Formule Ford, la Formule 3, et plein d’autres trucs. Banco j’y vais ! D ‘autant plus que mon épouse m’a donné la permission de découcher. » Au volant d’une Chevrolet du nouveau team JF, le 22 septembre, il participera à la manche de la Nascar K&N Pro Séries sur l’ovale du New Hampshire. Avant sa traversée de l’Atlantique, Eric a bien voulu répondre à nos questions :

Comment appréhendes-tu cette nouvelle étape dans ta carrière ?

Je commence à y penser très sérieusement et pour être honnête, je commence à sentir la pression monter ! J’ai pris des infos sur Loudon et découvert la piste sur un simulateur à Toulouse. Mais rien ne remplace la réalité. J’y vais pour bien faire. Les essais seront rapides, il sera difficile de régler l’auto dans un si court laps de temps et je ne pense pas être très à l’aise en qualifications. Mais je compte sur la longueur de la course… et la chance !

Quels sont tes objectifs pour le New Hampshire 100 ?

Je suis allé à Tours « pour voir », et j’ai gagné. Je n’ai rien à perdre, alors je vais aller au New Hampshire pour faire de mon mieux ! J’ai remporté les 24 Heures du Mans dès ma première participation. On me prédisait pourtant que c’était totalement impossible... Je suis à la retraite car il est difficile d’en vivre en tant que pilote, mais j’en suis un et mon ambition reste de figurer au plus haut.

Comment Tours Speedway t’ a-t-il permis de te préparer à cette épreuve ?

J’ai pu appréhender une course longue. Le samedi, je suis parti comme à la guerre, en prenant des risques dès le premier virage, pensant qu’il s’agirait d’une course « normale ». Le lendemain, je l’ai abordé différemment, en pensant qu’à Loudon ce serait encore plus long et qu’il allait falloir avoir l’intelligence de gérer la course. En cela, Tours m’a beaucoup aidé. Ce fut également une excellente chose de découvrir les différentes procédures liée à la course sur ovale. Spotter, drapeau, « green-white checkered finish »... Tout cela m’est désormais familier.

Tu es le premier pilote de l’aventure du Team FJ en Nascar K&N Pro Series. Que penses tu de cette passerelle créée par l’organisateur de l’Euro-Racecar ?

Ce n’est plus une passerelle, c’est un pont ! S’ils décèlent un talent en Europe, ils peuvent désormais l’emmener directement aux Etats-Unis. Je suis en quelque sorte le premier exemple, car il y a trois ans, la famille Galpin m’a invité à disputer la course du Vigeant pour me faire découvrir le championnat. J’ai terminé 2e l’année suivante, champion l’an passé, et je dirige aujourd’hui mon propre team en Euro-Racecar. Je vais être le bizut, mais ils ont acheté une écurie existante qui fonctionnait et j’espère ainsi pouvoir bénéficier de leur expérience.

(1) voir ici : http://www.actumecanique.fr/spip.php?article1553

B.L.S. – Communiqué de presse JF, crédit photo Stéphane Azémard

Publié le 14 septembre 2012